Chasseurs de Gironde soyez vigilants lorsque vous
travaillez ou chassez au bord de l’eau ! La leptospirose a sévi dernièrement
sur des lacs de tonnes et des chasseurs ont été contaminés. Nous vous rappelons
donc les règles de prudence mentionnées sur le site de
l'Institut Pasteur
Voici ces règles
La leptospirose est une maladie bactérienne
présente dans le monde entier. Ses principaux réservoirs sont les rongeurs, en
particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Chez l’homme,
la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale,
voire à la mort dans 5 à 20% des cas.
Cause
La leptospirose est causée par des
bactéries pathogènes telle que l’espèce Leptospira interrogans. Celle-ci se
maintient assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux),
ce qui favorise la contamination.
Symptômes
L’incubation dure en moyenne de 4 à 14 jours.
De nombreuses
formes cliniques, allant du syndrome grippal à l’atteinte
multiviscérale avec syndrome hémorragique sont décrites. Dans la forme modérée,
la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs
musculaires et douleurs articulaires diffuses. Elle peut cependant évoluer vers
une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire. Dans 20% des cas, elle
se complique d’un syndrome hémorragique. Aucun signe n’est vraiment spécifique
mais l’existence d’un ictère conjonctival et de myalgies est particulièrement
évocatrice. Les formes graves (ictéro-hémorragique ou maladie de Weil)
associent insuffisance rénale aiguë, atteinte neurologique (convulsions, coma)
et des hémorragies plus ou moins sévères (pulmonaire, digestive). La convalescence est longue,
mais généralement sans séquelles. Des complications oculaires (uvéite,
kératite) tardives peuvent survenir.
Le diagnostic
biologique peut être confirmé par amplification du génome de la bactérie lors
de la première semaine de maladie suivant l’apparition de la fièvre, et/ou par
sérologie (recherche d’anticorps) à partir de la deuxième semaine de maladie.
Épidémiologie
C’est une maladie de répartition mondiale, à
dominante tropicale. En France métropolitaine, elle
touche environ 600 personnes chaque année, soit une incidence annuelle de 0,4 à
0,9/100 000 habitants. L’incidence est de 50 ou 100 fois plus élevée dans les
régions tropicales, comme les collectivités d’Outre-mer françaises ou de nombreux pays
d’Amérique Latine et d’Asie du Sud-Est. On estime à plus d’un million le nombre
de cas sévères de leptospirose par an dans le monde avec un taux de mortalité
supérieur à 10 %. La saisonnalité de la maladie est très marquée, avec
une recrudescence estivo-automnale liée à la chaleur et aux précipitations.
Certaines professions (agriculteurs,
éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques
(baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont particulièrement à risque.
Chez l’homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les
muqueuses. Le réservoir animal est très diversifié, et outre les rongeurs et
les insectivores, il comprend des animaux d’élevage comme les bovins, les
chevaux ou les porcs, dont l’infection est fréquente et entraîne des pertes
économiques importantes, et des animaux de compagnie comme les chiens. Tous ces
animaux disséminent des leptospires par voie urinaire. Les troupeaux infectés
s’auto-contaminent à partir de quelques individus porteurs. L’épidémiologie
varie d’une zone géographique à l’autre selon l’écosystème et les conditions de
vie des habitants.
Traitement et prévention
Le traitement des formes graves
nécessite une hospitalisation. Il repose sur la réanimation médicale et
l’administration d’antibiotiques (amoxicilline, céphalosporine et cyclines)
le plus tôt possible, ce qui diminue le risque de complication, raccourcit
l’évolution, atténue la symptomatologie, et diminue la durée du portage rénal.
Pour la prévention, les mesures de lutte collective basées sur la dératisation,
le contrôle des effluents des élevages industriels, le drainage des zones
inondées seraient efficaces mais difficiles à mettre en œuvre. Un vaccin
humain, monovalent, est proposé en France uniquement aux travailleurs très exposés
(égoutiers, éboueurs). Les protections individuelles (gants, lunettes, bottes)
sont conseillées lors des activités à risque. Un vaccin multivalent pour les
chiens est très largement utilisé en France.
Source FDC 33
soyez prudents quand vous êtes à la tonne ou dans le marais.
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