La structure est la plus importante au plan national avec
210 000 chasseurs sur un territoire composé des 12 fédérations
départementales.
Elle a placé à sa tête
Guy GUEDON, président de la Fédération des chasseurs des Deux Sèvres qui se
plait à venir pratiquer son loisir favori au sein de notre ACCA.
Félicitations et bon courage pour cette nouvelle et importante mission
Les chasseurs ne manquent pas de réactivité et n’ont pas tardé à
constituer la Fédération régionale Nouvelle-Aquitaine, tandis que la région
administrative vient tout juste de voir le jour. L’instance a été portée sur
les fonts baptismaux le 6 juillet, à Marsac-sur-l’Isle, dans la banlieue de
Périgueux.
Réunis au siège de la Fédération départementale de la Dordogne,
les représentants des chasseurs des douze départements de la nouvelle grande
région ont élu le président des Deux-Sèvres, Guy Guédon, à leur tête. Dans sa
mission, il sera entouré de trois vice-présidents : Bruno Meunier
(Poitou-Charentes), Christian Groleau (Limousin) et Philippe Etcheveste (Aquitaine).
« Il s’agit d’un traité de fusion par absorption entre les trois
fédérations régionales. Nous allons constituer une très belle région, la plus
importante de France », se réjouit Michel Auroux, président
sortant de la région Aquitaine et président des chasseurs du Lot et-
Garonne. Avec 210 000 chasseurs sur 15,5 % du territoire national, la nouvelle
FRC ne manquera pas de représentativité et aura de sérieux atouts à faire
valoir auprès du ministère de tutelle.
« Nous devons avoir une politique régionale qui nous fédère tous
et qui donne à la chasse et aux chasseurs toute leur place auprès des
institutions et de la société, note Michel Auroux.
Il nous faut partager des orientations stratégiques qui renforcent
les fédérations départementales en leur laissant le plein exercice de leurs
missions.»
Au chapitre des actions à mener, les responsables cynégétiques de
la Fédération régionale Nouvelle-Aquitaine entendent œuvrer en priorité dans le
domaine de la biodiversité et des territoires où les chasseurs sont des acteurs
incontournables. Il sera ici question de mieux appréhender
le changement climatique observé depuis ces trois ou quatre
dernières années, avec des températures hivernales souvent à la hausse.
Gérer les espaces et les espèces
« Notre région est celle qui a le plus de modifications à
attendre, dit Henri Sabarot, président des chasseurs de la Gironde et président
de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). On prédit à
Bordeaux le climat de Sévillle dans quelques années. Nous devons porter le
dossier de la biodiversité à l’unisson au niveau de la région,
mais, pour l’instant, au niveau national, nous sommes réduits à la portion
congrue du gâteau. Il nous faut utiliser le rapport scientifique coordonné par
Hervé Le Treut comme point d’entrée si nous voulons nous faire entendre. »
Observateurs attentifs, les chasseurs de la nouvelle grande région vont
notamment étudier les
éventuelles modifications dans les stratégies migratoires
d’hivernage et/ou de reproduction des oiseaux d’eau. Garants de la gestion des
espaces et des espèces, ils souhaitent aussi mettre en place une base de
données régionale qui recenserait les prélèvements du petit et du grand gibier.
Concernant les espaces, les chasseurs vont rapidement dresser un inventaire des
zones cultivées, des zones humides et des territoires en plaine comme en
montagne.
« La faune étant très dépendante de la qualité des territoires, il
est indispensable de mener des actions de gestion des milieux, souligne le
président Guy Guédon. Par nos actions au sein de chaque fédération, nous devons
préserver et reconquérir les biotopes grâce à une synergie des différents
acteurs : agriculteurs, chasseurs, scolaires, associations, etc. »
JM.Desplos (sud Ouest)ATUREUNE ÉDUCATION À LA NATUREUNE ÉDUCATION À
LA NATURE
UNE EDUCATION
A LA NATURE
Plus qu’un loisir, la chasse est avant tout un art de
vivre qui réunit plus d’un million de
pratiquants en France. La chasse du XXIe siècle n’a cependant plus rien à voir
avec celle du début de l’humanité, où l’homme chassait par nécessité.
Aujourd’hui, le chasseur, souvent décrié, s’est adapté aux évolutions de la
société. Et, s’il reste prédateur, il est aussi le garant du sacro-saint
équilibre agrosylvo-cynégétique. Le chasseur cueilleur est devenu au fil du
temps gestionnaire avant de se transformer en un acteur indispensable de la protection de la nature.
Par sa connaissance de la faune mais aussi par son
implication au quotidien dans l’aménagement des milieux naturels, le maintien
de la biodiversité, la veille sanitaire et la régulation des espèces invasives,
le chasseur est en première ligne sur les questions qui touchent à la nature.
C’est pour cette raison que la FRC Nouvelle-Aquitaine souhaite se rapprocher du
citoyen et des jeunes afin de dialoguer et d’expliquer les véritables
motivations des chasseurs. « L’éducation doit être au cœur de la nature »,
estime Guy Guédon. « Il y a une réelle politique nationale en la matière. 80
000 scolaires sont touchés par nos actions chaque année, mais nous devons aller
encore plus loin. »
Sud Ouest