Suite à l'augmentation du nombre
de cas humains de tularémie observée en France depuis plusieurs mois, la
Direction générale de la santé (DGS), l’Institut de veille sanitaire (InVS),
l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et
l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) souhaitent
informer les populations à risque, en particulier les chasseurs, et rappeler
les principales mesures de prévention
Début de la saison de la chasse : attention au risque
de tularémie
Au 4
septembre 2015, l’InVS a déjà répertorié 71 cas de tularémie contre 57 en 2014,
et une moyenne annuelle de 45 cas déclarés depuis 2003. Les cas de tularémie
identifiés en 2014 et 2015 présentent des caractéristiques similaires à ceux
des années précédentes, sans signe de gravité particulier. Les régions les plus
touchées sont le grand Ouest (18 cas en Pays de la Loire, 9 cas respectivement
en Bretagne, Centre et Poitou-Charentes) et la zone Picardie (20
cas)/Champagne-Ardenne (9 cas).
La tularémie
est une maladie qui se transmet soit par contact direct avec des animaux
sauvages contaminés (le plus souvent des lièvres), soit par piqûre de tique, ou
à partir d’un environnement contaminé par des déjections animales (urines de
rongeurs), en particulier en zone rurale. Les principales voies d’entrée de la
bactérie sont l’inoculation ou l’inhalation. La maladie se manifeste après 2 à
4 semaines d’incubation par de la fièvre, une augmentation de la taille des
ganglions lymphatiques, et parfois un ulcère cutané. Plus rarement, une
conjonctivite ou une pneumonie peuvent survenir. En Europe, en raison de la
circulation de souches bactériennes peu virulentes, la tularémie est une
maladie de très bon pronostic avec un traitement antibiotique approprié.
Les
chasseurs représentent une population plus exposée, notamment lors des opérations
de dépeçage et d’éviscération du gibier, c’est pourquoi la Direction générale
de la santé (DGS), l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national
de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et l’Office national de la
chasse et de la faune sauvage (ONCFS) rappellent les mesures de prévention
suivantes :
- porter des vêtements à manches
et jambes longues pour les activités de loisirs en forêt, et rechercher
les tiques sur la peau au retour des activités de plein air ;
- éviter de chasser des animaux
apparemment faibles ou malades en vue de leur consommation ;
- porter systématiquement des
gants étanches pour réaliser le dépeçage et l’éviscération du gibier,
nettoyer méticuleusement le couteau - en conservant les gants - , se laver
soigneusement les mains et les avant-bras après ces opérations ;
- en cas de blessure accidentelle
lors du dépeçage ou de l’éviscération, la plaie doit être immédiatement
nettoyée au savon et à l’eau ;
- cuire à cœur la viande de
gibier avant de la consommer ;
- enfin, en cas de symptômes
évocateurs tels que la fièvre associée à des ganglions de taille augmentée
ou une plaie cutanée cicatrisant difficilement, il convient de consulter
un médecin et de lui mentionner l’activité de chasse.
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