jeudi 26 janvier 2012

MANIFESTE DE LA LPO 2012

Si vous ne saviez pas que la chasse est en danger, vous pouvez vous persuader du contraire en lisant le MANIFESTE DE LA LPO 2012 qui dresse tous les malheurs qui nous attendent , sans parler du reste.
Bonne lecture


                                           AGIR POUR LA BIODIVERSITE
Plus de biodiversité dans l’aménagement du territoire La consommation d’espaces naturels et
ruraux est de l’ordre de 70 000 ha par an en France. L’Etat devra mettre en oeuvre les
préconisations du rapport parlementaire (rapport d’information N° 3313, relatif aux enjeux et aux
outils d’une politique intégrée de conservation et de reconquête de la biodiversité) pour réduire
progressivement l’artificialisation des sols et aboutir à 0 ha en 2050.
1. En 2017, la consommation d’espace devra avoir diminué de 10 %, soit une réduction de 7 000 ha pendant la durée du mandat présidentiel.

2. La Trame verte et bleue devra s’imposer aux documents d’urbanisme et se concrétiser à tous les échelons territoriaux par la mise en place de servitudes conventionnelles. Les Conseils Scientifiques Régionaux du Patrimoine Naturel seront consultés avant toute modification de la TVB. Le principe de compensation sera systématiquement appliqué aux changements d’affectation des espaces relevant de la TVB.
Des Espaces protégés à la hauteur des engagements internationaux
Dans la logique du Grenelle de l’Environnement et du Grenelle de la Mer, et dans le respect des engagements de Nagoya, 2 % du territoire métropolitain sera protégé d’ici 2020 ; ce pourcentage devra atteindre 20 % pour le milieu marin.

3. Pour y parvenir, l’Etat créera pendant le mandat présidentiel 10 Réserves naturelles par an, 4 Parcs nationaux et protégera par des réserves de chasse les principaux couloirs de migration, sur des espaces actuellement dénués de mesures de protection fortes !!!

4. De la même manière, 10 % de la surface des aires marines protégées sera classée en réserve intégrale, pour protéger ainsi les milieux marins les plus riches et permettre la conservation et le renouvellement des ressources naturelles et halieutiques.
Des moyens opérationnels pour la Stratégie Nationale pour la Biodiversité

5. L’Etat créera une Agence de la Nature pour organiser, coordonner et assurer la mise en oeuvre des politiques en faveur de la biodiversité. Cette nouvelle Agence, qui a vocation à regrouper la plupart des établissements publics existants, pourra s’inspirer du fonctionnement de l’ADEME. Les Régions en seraient des partenaires privilégiés, et sa gouvernance pourrait s’inspirer de la démarche du Grenelle de l’Environnement.
Des moyens financiers nouveaux seront dédiés à la reconquête de la biodiversité

6. mise en place d’une taxe additionnelle à la TDENS affectée aux Régions pour financer la gestion des réserves naturelles régionales, augmentation de 0,5 % de la Taxe sur le Foncier Bâti pour la gestion durable des espaces naturels, taxation supplémentaire des produits chimiques néfastes à la qualité de l’eau, des sols et de la biodiversité. L’Etat soutiendra mieux les réserves naturelles nationales, en abondant leurs budgets avec des crédits pour l’animation et l’éducation à l’environnement.

7. Suppression des aides publiques néfastes à la biodiversité et transfert de leur montant au profit de la conservation et de la gestion des espaces naturels.

8. Compensation de toute atteinte à la biodiversité par une taxation permettant d'alimenter des fonds dédiés à cette dernière.
Un encadrement ferme de la chasse pour restaurer la faune sauvage fragilisée
Il est devenu si banal et courant d’affirmer que les populations animales se portent mal du fait des aménagements, de la fragmentation des espaces et de l’industrialisation de l’agriculture qu’on a tendance à ne plus évoquer les pressions que la chasse exerce sur les oiseaux, fragilisant un peu plus certains d’entre eux. La LPO veut rappeler aux candidats l’impact conséquent que la chasse exerce sur les espèces animales, et la nécessité de réduire aussi ces pressions
.
9. Les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse aux oiseaux migrateurs fluctuent au fil des ans et des changements politiques.
Tant pour des considérations biologiques que sociétales, les dates de chasse seront établies entre le mois de septembre et le 31 janvier, sans dérogation. La chasse sera fermée le dimanche dans les espaces où le public peut circuler.
10. La liste des espèces en mauvais état de conservation s’allonge, les listes rouges UICN en attestent. Un moratoire sur les espèces chassées en mauvais état de conservation (le Grand Tétras, le Tétras lyre, la Perdrix bartavelle, la Gélinotte des bois, le Lagopède alpin, la Bécassine des marais, la Macreuse brune, l’Oie des moissons, les sarcelles, le Combattant varié et, dans les Caraïbes, le Bécasseau maubèche, le Courlis corlieu) sera mis en place pour 5 ans, renouvelable tant que les populations seront en danger.
11. Dans un objectif de suppression totale de la chasse de nuit àmoyen terme, qui ne laisse aucun repos, ni possibilité de se nourrir tranquillement aux oiseaux d’eau en migration et en hivernage, l’Etat réduira de moitié, d’ici la fin du mandat présidentiel, le nombre des départements où elle est actuellement autorisée.
12. Par dérogation à la Directive "Oiseaux", certains modes de chasse dits "traditionnels" sont aujourd’hui encore en vigueur pour la chasse aux alouettes dans le Sud-Ouest, aux grives et merles dans le Sud-Est, aux vanneaux dans les Ardennes ; c’est ainsi que chaque année des centaines de milliers d’oiseaux sont capturés au moyen de pantes, tendelles, lacets, matoles et glu, non sélectifs. Ces modes de chasse devront être interdits.
13. Aujourd’hui, en France, la liste des espèces dites nuisibles est fixéeau regard des critères des directives européennes "Habitats" et "Oiseaux" : risques sanitaires, dégâts économiques et mise en danger de certaines espèces. En pratique, les animaux sont classés "nuisibles" par habitude ou pour leurs prétendus dégâts au "gibier", principalement issu des lâchers cynégétiques. La notion d’espèces nuisibles sera supprimée. Les espèces à problèmes pourront faire l’objet
de régulations ponctuelles, localisées et justifiées.
14. La réglementation de la chasse dans les Départements d’outre-mer (DOM) sera réformée (réactualisation du statut des espèces de gibiers, adaptation des périodes de chasse, etc.) et sera instaurée en Guyane, seul département où l’article L.420 du code de l’environnement ne s’applique pas (pas de permis, pas de quotas, etc.).
15. L’Etat apportera un soutien aux Centres d’accueil et de soin de la Faune Sauvage. Une politique plus énergique et volontariste pour la protection de la biodiversité des outre-mer Les territoires d’outre-mer abritent la majeure partie de la biodiversité française, mais les régimes juridiques applicables au territoire métropolitain sont loin d’être aussi complets pour les départements d’outre-mer.
16. La France devra définir un droit plus efficace et instaurer une législation complète et adaptée aux zones biogéographiques concernées. Elle créera ou complétera les listes des espèces protégées en outre-mer en appliquant les mêmes mesures juridiques que celles applicables en France métropolitaine.

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