mardi 12 juillet 2016

LA REGION CYNEGETIQUE "NOUVELLE AQUITAINE" A VU LE JOUR






La structure est la plus importante au plan national avec 210 000 chasseurs sur un territoire composé des 12 fédérations départementales.
Elle a placé à sa tête Guy GUEDON, président de la Fédération des chasseurs des Deux Sèvres qui se plait à venir pratiquer son loisir favori au sein de notre ACCA.
Félicitations et bon courage pour cette nouvelle et importante mission 

Les chasseurs ne manquent pas de réactivité et n’ont pas tardé à constituer la Fédération régionale Nouvelle-Aquitaine, tandis que la région administrative vient tout juste de voir le jour. L’instance a été portée sur les fonts baptismaux le 6 juillet, à Marsac-sur-l’Isle, dans la banlieue de Périgueux.
Réunis au siège de la Fédération départementale de la Dordogne, les représentants des chasseurs des douze départements de la nouvelle grande région ont élu le président des Deux-Sèvres, Guy Guédon, à leur tête. Dans sa mission, il sera entouré de trois vice-présidents : Bruno Meunier (Poitou-Charentes), Christian Groleau (Limousin) et Philippe Etcheveste (Aquitaine).
« Il s’agit d’un traité de fusion par absorption entre les trois fédérations régionales. Nous allons constituer une très belle région, la plus importante de France », se réjouit Michel Auroux, président
sortant de la région Aquitaine et président des chasseurs du Lot et- Garonne. Avec 210 000 chasseurs sur 15,5 % du territoire national, la nouvelle FRC ne manquera pas de représentativité et aura de sérieux atouts à faire valoir auprès du ministère de tutelle.
« Nous devons avoir une politique régionale qui nous fédère tous et qui donne à la chasse et aux chasseurs toute leur place auprès des institutions et de la société, note Michel Auroux.
Il nous faut partager des orientations stratégiques qui renforcent les fédérations départementales en leur laissant le plein exercice de leurs missions.»
Au chapitre des actions à mener, les responsables cynégétiques de la Fédération régionale Nouvelle-Aquitaine entendent œuvrer en priorité dans le domaine de la biodiversité et des territoires où les chasseurs sont des acteurs incontournables. Il sera ici question de mieux appréhender
le changement climatique observé depuis ces trois ou quatre dernières années, avec des températures hivernales souvent à la hausse.
Gérer les espaces et les espèces
« Notre région est celle qui a le plus de modifications à attendre, dit Henri Sabarot, président des chasseurs de la Gironde et président de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). On prédit à Bordeaux le climat de Sévillle dans quelques années. Nous devons porter le
dossier de la biodiversité à l’unisson au niveau de la région, mais, pour l’instant, au niveau national, nous sommes réduits à la portion congrue du gâteau. Il nous faut utiliser le rapport scientifique coordonné par Hervé Le Treut comme point d’entrée si nous voulons nous faire entendre. » Observateurs attentifs, les chasseurs de la nouvelle grande région vont notamment étudier les
éventuelles modifications dans les stratégies migratoires d’hivernage et/ou de reproduction des oiseaux d’eau. Garants de la gestion des espaces et des espèces, ils souhaitent aussi mettre en place une base de données régionale qui recenserait les prélèvements du petit et du grand gibier. Concernant les espaces, les chasseurs vont rapidement dresser un inventaire des zones cultivées, des zones humides et des territoires en plaine comme en montagne.
« La faune étant très dépendante de la qualité des territoires, il est indispensable de mener des actions de gestion des milieux, souligne le président Guy Guédon. Par nos actions au sein de chaque fédération, nous devons préserver et reconquérir les biotopes grâce à une synergie des différents acteurs : agriculteurs, chasseurs, scolaires, associations, etc. »
JM.Desplos (sud Ouest)ATUREUNE ÉDUCATION À LA NATUREUNE ÉDUCATION À LA NATURE

UNE EDUCATION A LA NATURE
Plus qu’un loisir, la chasse est avant tout un art de vivre qui réunit  plus d’un million de pratiquants en France. La chasse du XXIe siècle n’a cependant plus rien à voir avec celle du début de l’humanité, où l’homme chassait par nécessité. Aujourd’hui, le chasseur, souvent décrié, s’est adapté aux évolutions de la société. Et, s’il reste prédateur, il est aussi le garant du sacro-saint équilibre agrosylvo-cynégétique. Le chasseur cueilleur est devenu au fil du temps gestionnaire avant de se transformer en un acteur  indispensable de la protection de la nature.
Par sa connaissance de la faune mais aussi par son implication au quotidien dans l’aménagement des milieux naturels, le maintien de la biodiversité, la veille sanitaire et la régulation des espèces invasives, le chasseur est en première ligne sur les questions qui touchent à la nature. C’est pour cette raison que la FRC Nouvelle-Aquitaine souhaite se rapprocher du citoyen et des jeunes afin de dialoguer et d’expliquer les véritables motivations des chasseurs. « L’éducation doit être au cœur de la nature », estime Guy Guédon. « Il y a une réelle politique nationale en la matière. 80 000 scolaires sont touchés par nos actions chaque année, mais nous devons aller encore plus loin. »
Sud Ouest